Les coulisses d’Aime comme Marie

Les coulisses d’Aime comme Marie
27 janvier 2015 aime comme Marie

Je souhaite sincèrement lever les doutes qui ont été émis sur mon travail la semaine dernière. Ce n’est pas une position facile car je fais mon travail de façon intègre et je suis désolée si vous avez pu croire que ce n’était pas le cas. 

A l’occasion de ce billet, je souhaite donc vous expliquer en toute transparence quel est le processus d’élaboration d’un projet Aime comme Marie et comment je travaille.
  • Etape 1 : l’idée!
Avant « Aime comme Marie », j’étais graphiste. De ce métier, j’ai gardé un goût pour les formes, les volumes, les motifs. Que ce soit pour la mode vestimentaire ou pour la déco, je vais donc être assez sensible aux tendances dans ce domaine et l’inspiration me vient de partout  : sur pinterest, dans les salons de déco, les magazines, les défilés et j’en passe…
  • Etape 2 : de l’idée à la conception
Je commence par griffonner mon idée sur du papier…et ce premier gribouillis va être à l’origine d’une longue suite de prototypes qui mettront entre deux mois et un an à donner naissance à la version finale! Entre le gribouillis du début et le patron, l’objet déco ou le tissu, il y a donc souvent un long cheminement qui n’aboutit pas systématiquement.
Les produits finis qui vous semblent les plus simples, comme par exemple les patron Aime comme Malice et Aime comme Majong, peuvent être ce qui ont été les plus longuement travaillés (entre 6 mois et deux ans pour ces deux patrons). A l’inverse, certains patrons qui peuvent paraître plus sophistiqués, comme la combi-bustier ou la robe Mon Petit Bazar n’ont nécessité que quelques semaines entre le premier coup de crayon et l’impression finale.
Même logique pour les objets déco : il m’a fallu un an pour finaliser les plateaux et nous travaillons actuellement sur plusieurs objets qui verront peut-être le jour ce printemps mais dont j’ai bien conscience qu’ils pourront aussi être prêts dans plusieurs mois ou années. De l’idée à la conception, il faut donc surmonter beaucoup d’obstacles, qui ne sont pas toujours là où on les attend et je ne lance une nouveauté que quand je suis satisfaite du produit fini.
  • Etape 3 : de la conception à la réalisation
C’est sans aucun doute l’étape la plus difficile car il faut réussir à concilier mes envies, mon éthique et des contraintes matérielles nombreuses.
Le processus commence par la recherche de partenaires. Comme j’ai déjà pu vous l’évoquer, il me tient à coeur de choisir des partenaires locaux pour faire vivre le tissu économique de mon département et à une échelle plus large, les artisans ou petits fabricants français et européens.
Pour moi il est important de vous proposer des produits de qualité, de bonne facture et au prix juste tant pour vous que pour tous les acteurs de la chaîne. Je ne souhaite pas asphyxier mes fournisseurs pour une meilleure rentabilité mais au contraire que tout le monde se sente valorisé par le travail accompli.
Prenons l’exemple de l’imprimeur avec qui je travaille depuis mon tout premier patron : c’est une SCOP (Société Coopérative et Participative) labellisée imprim’vert ce qui implique des coûts supplémentaires par rapport à un imprimeur classique. Ce choix relève de mon éducation et des valeurs que je tiens à défendre.
Par ailleurs, il est important que je sois aidée de professionnel-le-s expert-e-s dans leur domaine parce que j’ai bien conscience que je ne suis ni comptable, ni menuisier, ni sérigraphiste.
Pour cette raison, j’aime m’entourer de personnes de confiance et qui travaillent dans la même optique que moi. 
Mes premières planches patrons (Mademoiselle, Marche à Suivre, Mister, Mythique et Moustachu) ont été relues et corrigées par une modéliste (travaillant avec des maisons d’édition et spécialiste de gradation pour les grossistes du prêt-à-porter) qui a effectué des corrections et des modifications sur ces derniers. Cette courte collaboration m’a permis de prendre confiance en moi, puis de prendre mon envol plus sereinement. Je me suis bien sûr formée pendant un an auprès d’un professeur de modélisme anciennement petite main chez Yves Saint-Laurent.
Aujourd’hui je continue de collaborer avec une autre modéliste plus en adéquation avec ma manière de travailler. Néanmoins, je tiens à insister sur le fait que c’est moi qui conçois et patronne mes modèles.

Ayant pourtant un passé de graphiste et sachant parfaitement me servir des outils informatiques, c’est par choix que je patronne à la main : j’aime dessiner et cela n’enlève rien à la précision du trait.
  • Etape 4 : l’avenir
Je suis très sensible à vos remarques même si vous ne voyez pas tout de suite le travail que je fais pour y répondre. 
Entre les débuts de Aime comme Marie et aujourd’hui, faisons un petit inventaire à la ¨Prévert des envies que vous m’avez soufflées et qui m’ont plu. J’ai ajouté des tailles femme et homme, j’essaie de créer des modèles pour bébé et enfant (la ligne Môme et Marmot), j’ai suivi vos excellentes idées d’un modèle du combi-short ou d’un pantalon facile à coudre, et j’en passe. L’idée du mug -signée Karen- vous a aussitôt enthousiasmée et du coup je me suis lancée!
Et bonne nouvelle, j’entends aussi les petites voix venues de l’autre côté des frontières : la traduction des patrons en anglais est désormais incluse dans les pochettes!

Actuellement et depuis quatre mois, je travaille sur le packaging des patrons. Cela me prend du temps car je tiens à rester fidèle à mes premiers partenaires tout en vous proposant un produit de qualité et répondant aux attentes du moment.

Les coquilles qui ont pu subsister dans certains patrons vont être corrigées dès que possible. Je tenais à vous remercier sincèrement de m’avoir fait remonter les informations.
Aime comme Marie est une entreprise vivante, qui évolue tous les jours et ce aussi grâce à vous!
Je suis ouverte à toute critique constructive et je fais mon maximum pour y répondre dans des délais humainement raisonnables. En revanche, je n’accepte pas que ma clientèle ou la communauté appréciant mon travail soient insultées ou harcelées pour ce simple motif. 
 Dans les années à venir, je continuerai à m’amuser et à partager avec vous mes envies couture. Les patrons resteront des patrons accessibles à toutes et à tous, sans chichis, sans prétention. Pour moi, la couture doit rester un loisir et je n’ai pas honte de dire que l’ambition des patrons Aime comme Marie est de démocratiser et de démystifier la couture, même si parfois les méthodes de montage ne sont pas académiques. Mon souci est que vous vous amusiez, que vous me compreniez et que vous soyez fièr-e-s de vos réalisations et surtout que vous puissiez décliner des basiques, tels que un pantalon, une chemise, un tee-shirt ou une jupe, à l’infini et selon vos envies!

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Edit :  A la suite des commentaires lus ici et là, je souhaite réagir une dernière fois : 


– je suis innocente et n’ai pas commis les plagiats dont on m’accuse. Je suis désolée si les coïncidences sont si troublantes. J’ai travaillé en toute bonne foi à partir de ce qu’on appelle un « patron de base » dans la coupe à plat, c’est-à-dire un patron de référence pour créer un vêtement basique. En patronnant pour les chemises, j’ai eu à cœur de vous proposer des chemises classiques et incontournables dans une garde-robe. C’est ce qui permet ensuite de s’amuser à en imaginer des variations. Je me suis donc servie des planches de couture à plat utilisées depuis des années dans le prêt-à-porter pour concevoir ces deux modèles. C’est ainsi que procèdent tous les modélistes qu’ils travaillent à la main ou sur logiciel, dans l’industrie. En revanche je n’ai en aucun cas plagié qui que ce soit.
– pour information, j’ai moi-même contacté Burda en leur envoyant mes planches patrons afin qu’ils se fassent leur propre avis : je m’engage à vous tenir au courant de leur réponse ;
Ironie du sort, je ne sais même pas comment vous prouver ma bonne foi, n’ayant moi-même pas en ma possession les deux patrons  que j’aurais soi-disant « plagiés ».
– je n’accuse absolument pas les modélistes, avec lesquelles j’ai travaillé, de plagiat ;
– les commentaires sont effectivement modérés ; je ne filtre pas les opinions qu’elles soient positives ou négatives. En revanche, les commentaires insultants, calomnieux ou appelant à la délation d’un délit que je n’ai pas commis seront supprimés. J’en profite pour ajouter que je trouve que les messages anonymes (qui ont été envoyés sur mon adresse ou sur celles de certaines de mes clientes) sont abjects et je n’hésiterai pas à déposer une main courante si cette méthode est une nouvelle fois utilisée.

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